Titre du projet : « Aladdin, intégration par le conte »
Nom du porteur de projet : Association Élan interculturel
Durée du projet : 24 mois (septembre 2015 – août 2017)
Subventions européennes : 279800 euros
Partenaires : Espagne (Associació d’estudis dels medis actuals), France (Élan interculturel), Hongrie (Képes Alapítvány), Pays-Bas (Storytelling centre), Royaume-Uni (Superact)
Chaque association partenaire a apporté son expertise sur un champ particulier :
En début de projet, nous avons cartographié les compétences de chacun et distribué les rôles .
Cécile Stola, cofondatrice d’Élan interculturel
L’idée du projet était que chacun puisse s’approprier les outils produits pour adapter la méthode du conte à ses publics et leurs problématiques.
Par exemple, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, le travail narratif impliquait des jeunes adultes désorientés d’un point de vue projet professionnel.
Nos partenaires ont appliqué la même méthode du conte mais en la focalisant sur le développement de l’esprit d’initiative et d’entreprise.
Cécile Stola, cofondatrice d’Élan interculturel
En Hongrie, ce sont les jeunes sans projets et en manque de liens qui étaient au cœur du projet. La médiation par le conte visait cette fois à valoriser leurs compétences sociales et à stimuler leur motivation.
En France, ce sont dix retraités qui ont été formés en 2016 à la méthode du conte pour intervenir auprès d’une quarantaine de jeunes migrants.
Les jeunes migrants sont très demandeurs de nouvelles sessions et les ateliers les aident à s’exprimer en public, ce qui est très important pour leurs démarches administratives par exemple.
Cécile Stola, cofondatrice d’Élan interculturel
Pendant les ateliers, chacun est invité à partager son expérience de vie et ses valeurs ; peu à peu, la perception des différences s’estompe. Pour inspirer l’écriture d’histoires, les bénévoles recourent aux stimulations sensorielles (odorat, toucher, ouïe) ou au karaoké ; ils font appel aux souvenirs des jeunes ou à leur vécu.
Le projet Aladdin repose sur une démarche intergénérationnelle. Les jeunes migrants apprennent la langue et les codes culturels du pays d’accueil. En contrepartie, les séniors sortent de leur isolement et valorisent leurs compétences.
Ces ateliers ont permis aux jeunes, aux seniors et aux associations partenaires de développer leurs aptitudes et leurs réseaux.
Cécile Stola, cofondatrice d’Élan interculturel
Éducation des adultesPartenariatsInclusion / Publics en difficultés« Je ne voulais pas enseigner le français de façon traditionnelle. Avec une dizaine d’autres bénévoles, nous avons suivi une formation fondée sur la narration et les cinq sens… Depuis, j’ai animé deux stages, rassemblant au total plus de vingt jeunes originaires d’Afghanistan, d’Algérie, du Bangladesh, du Brésil, d’Italie, de Roumanie… Ces jeunes ont peu de liens avec des Français en dehors de leurs structures d’accueil. Les stages de conte réactivent le lien avec leur propre famille et leur donnent de la force. Ils apprennent à nommer les choses et à les écrire en français, à travers des histoires qui évoquent leur parcours de vie ».
Françoise Crèpet, 70 ans, Formatrice retraitée, vit à Paris