Le projet Titre du projet : « Epicoopi » Nom du porteur de projet : Collectif des actions d’utilité sociale (CAUE 05) Durée du projet : 12 mois (juin 2015 – juin 2016) Subventions européennes : 16400 euros Partenaires : France (Collectif des actions d’utilité sociale des Hautes-Alpes), Italie (Consorzio Monviso Solidale et collectivité locale de Cuneo) |
Le projet Epicoopi a permis de découvrir le fonctionnement des coopératives italiennes qui allient accueil des personnes « fragiles » et efficacité économique. Alors qu’en France, les structures d’insertion par l’activité économique constituent seulement une étape dans l’évolution professionnelle des personnes aidées, avec des embauches en contrat à durée déterminée, en Italie, les structures d’économie sociale et solidaires emploient les personnes à durée indéterminée. Autre différence : les coopératives italiennes incluent plus de personnes en situation de handicap. « Dans l’économie sociale et solidaire, la mobilité est rare. C’est une chance de sortir du quotidien et de changer de posture. Le projet a donné du recul aux participants sur leurs pratiques et leur manière d’aborder l’évolution de leur structure. Pour tous, cette expérience constitue une ouverture personnelle et professionnelle qui conforte leur envie de se former en dépassant le cadre quotidien du travail ». En s’inspirant des organisations observées, Epicoopi a débouché sur la création d’emplois pérennes et sur la professionnalisation des salariés. Autre nouveauté insufflée par le projet : mixer davantage les publics protégés (personnes en situation de handicap, demandeurs d’emploi longue durée…) avec des salariés aux parcours plus classiques pour apporter une culture focalisée sur le service client et l’efficacité.
L’un des autres objectifs des mobilités était de comprendre l’articulation entre la politique sociale de la collectivité de Cuneo et son partenariat avec les coopératives sociales. En franchissant les Alpes, les Français ont renforcé leurs connaissances sur l’insertion et les réformes réglementaires, et observé une organisation état-collectivités-acteurs sociaux différente mais non moins efficace. Pour eux, une source d’inspiration.
Éducation des adultesMobilitésInclusion / Publics en difficultésOrientation / Formation tout au long de la vie« J’ai effectué les deux séjours d’immersion. L’exemple italien nous a incités à accueillir plus de travailleurs handicapés. Nous en sommes à 9 % de notre effectif. Nous avons aussi amélioré la valorisation de nos déchets, et sommes passés en un an de 70 % à 98 % de matières recyclées. J’ai partagé mes retours d’expérience au travers du réseau national « Chantier école» et des Journées nationales de l’insertion. Je suis aussi en train de constituer des partenariats avec des ressourceries en Espagne et en Allemagne, intéressées par notre façon d’accompagner les personnes en réinsertion ».
Sylvie Ollagnier, Directrice d’une ressourcerie à Gap